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today5 mars 2024
Remontant aux origines mêmes de la découverte, le Pr. Meissner a rendu hommage à l’observation remarquable de James Parkinson. Dès 1815, ce dernier avait dépeint avec une perspicacité saisissante non seulement les signes moteurs tels que les tremblements, la lenteur et la raideur, mais également de nombreux symptômes non moteurs comme les troubles intestinaux et urinaires. “C’était des patients à l’époque où la lévodopa n’existait pas. Donc, c’était des patients qui étaient quand même dans une situation dramatique assez rapidement”, a rappelé le Pr. Meissner, soulignant les difficultés rencontrées avant l’avènement des traitements dopaminergiques.
Mais l’aube de la lévodopa en 1965 a apporté un souffle d’espoir, offrant un traitement efficace et bien toléré. Pourtant, à mesure que la maladie progresse, de nouveaux défis surgissent, tels que les moments de blocage ou les mouvements involontaires appelés dyskinésies. Face à ces obstacles, la recherche s’active, explorant de nouvelles pistes thérapeutiques. Le Pr. Meissner a évoqué une start-up castraise développant un médicament prometteur contre les dyskinésies, avec une autorisation de mise sur le marché potentielle d’ici 2030. Cependant, il a souligné la rigueur des phases d’essais cliniques, un parcours semé d’embûches qui peut s’étendre sur des années avant que de tels traitements ne soient accessibles aux patients.
Au-delà des avancées médicamenteuses, le Pr. Meissner a insisté sur le rôle crucial de l’activité physique dans la lutte contre la maladie de Parkinson. “Faire de l’activité physique est vraiment très utile”, a-t-il affirmé avec conviction. Que ce soit la marche, la natation ou le vélo, une activité soutenue et transpirante semble avoir un effet bénéfique sur la progression de la maladie en stimulant la production de facteurs neurotrophiques, ces précieux alliés du bon fonctionnement cérébral.
“Trente minutes d’exercice soutenu, je fais une prise de sang, il y a une augmentation dans le sang circulant de ces facteurs neurotrophiques qui sont indispensables pour le bon fonctionnement du cerveau”, a expliqué le Pr. Meissner. Cependant, il a insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre l’effort physique et la fatigue qu’il peut engendrer, en soulignant l’importance de choisir une activité qui procure du plaisir au patient.
Au-delà de l’exercice corporel, le Pr. Meissner a également mis en lumière l’importance de maintenir une vie sociale stimulante et de gérer le stress et l’anxiété, ces facteurs insidieux qui peuvent accélérer la progression de la maladie. “Ce soutien, à mon sens, fait partie du traitement”, a-t-il déclaré, soulignant le rôle crucial des équipes pluridisciplinaires dans l’accompagnement des patients sur ce chemin escarpé.
Enfin, le Pr. Meissner a abordé la question délicate de la révélation du diagnostic aux proches. Bien qu’il n’ait pas de conseil ferme à donner, il a reconnu que chaque patient gère cette situation de manière unique, certains choisissant de garder le secret, tandis que d’autres optent pour la transparence afin de faciliter la gestion de leur maladie.
Écrit par: Mathieu
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