Entre-deux-Mers : Quand la crise du vin pousse les viticulteurs à se réinventer dans l’oléiculture

Entre-deux-Mers : Quand la crise du vin pousse les viticulteurs à se réinventer dans l’oléiculture

Sous la pression de la crise viticole, certains viticulteurs de l’Entre-deux-Mers cherchent des solutions pour maintenir à flot leurs exploitations. Fabien Bougès, vigneron bio près de La Réole, incarne cette nouvelle génération d’agriculteurs prêts à se réinventer pour survivre. En 2021, il a planté 540 oliviers sur ses terres. Cette saison, il espère produire 60 litres d’huile d’olive de qualité, un produit qu’il souhaite vendre en circuit court pour mieux valoriser son travail. « L’effondrement des prix du vin nous oblige à repenser notre avenir », confie Bougès, qui envisage d’arracher huit hectares de vignes cet hiver pour développer son oliveraie et diversifier ses revenus.

Bernard Saïn, installé à Aillas, a suivi un parcours similaire. Ancien arboriculteur venu du Sud-Est, Saïn a fait le choix stratégique de planter des variétés d’oliviers adaptées au climat girondin. L’an dernier, il a produit ses premiers 50 litres d’huile et compte bien augmenter sa production tout en ouvrant une petite boutique sur son exploitation pour répondre aux demandes locales. À l’image de Bougès, il propose aussi un service de trituration pour transformer les olives des particuliers, un clin d’œil à ses racines de moulinier.

Pour ces viticulteurs, l’oléiculture reste un pari audacieux, un moyen de s’adapter aux temps difficiles sans pour autant renoncer à leurs racines agricoles. Bien qu’ils restent prudents quant à la viabilité de cette diversification, ils espèrent que cette nouvelle activité pourra insuffler un peu d’optimisme dans leurs exploitations fragilisées.

SOURCE : Sud Ouest.