Sauveterre-de-Guyenne : ferveur et mémoire pour le 11 Novembre 2025

À Sauveterre, le 11 Novembre est une mémoire vivante

Ce n’était pas un soir comme les autres à Sauveterre-de-Guyenne. Alors que le crépuscule de ce 11 novembre 2025 enveloppait la bastide, la simple date au calendrier s’est effacée pour laisser place à un acte de présence. Loin d’être un rituel figé, la commémoration du 107ème anniversaire de l’Armistice fut un moment de ferveur collective, un pont tangible jeté entre les générations.

Les photos de la soirée ne mentent pas. Elles ne montrent pas seulement une cérémonie ; elles capturent une communauté. Sous les lumières de la ville, les visages sont graves, saisis par l’instant. La République est là, dans la posture impeccable des porte-drapeaux, dans la présence solennelle des élus ceints de leur écharpe tricolore, et dans l’alignement des sapeurs-pompiers, dont les casques brillants percent l’obscurité.

Mais ce qui frappe au-delà du protocole, c’est la chaleur de la mobilisation. L’hommage n’était pas qu’une affaire d’uniformes ou de discours officiels. Il était dans la présence des citoyens, nombreux, venus se rassembler au pied du monument aux morts. Il était, surtout, dans le regard des plus jeunes.

Car la vraie réussite de cette soirée réside dans ce mot : transmission.

Le « devoir de mémoire » a pris corps avec la participation active des élèves de troisième du collège Robert Barrière et des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP). En déposant des fleurs, en écoutant l’allocution du Maire, ces jeunes n’étaient pas de simples spectateurs. Ils étaient les acteurs essentiels du souvenir, les récepteurs directs d’une histoire qui, sans eux, risquerait de n’être plus que de l’encre sur du papier.

Le parcours mémoriel, qui a mené le cortège du monument du Puch à ceux de Saint-Léger-de-Vignague et Saint-Romain-de-Vignague, avant le rassemblement principal à Sauveterre, a symbolisé cette union de la commune.

Puis, la solennité a laissé place à la convivialité. Les portes de la Salle Saint-Romain se sont ouvertes pour le vin d’honneur. Les images changent : aux visages graves succèdent des échanges, des applaudissements. Le maire, s’adressant à l’assemblée, ne fait pas que conclure un acte protocolaire ; il remercie une communauté vivante. Les pompiers, les élus, les anciens combattants et les citoyens se mêlent, non plus seulement unis par le passé, mais aussi par le présent.

Cette soirée du 11 novembre à Sauveterre-de-Guyenne fut un succès non pas parce que le programme a été suivi, mais parce que son esprit a été incarné : celui d’une mémoire qui ne se décrète pas, mais qui se partage, se ressent et se transmet.