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Karine Lumeau : le bien-être, les "perchés" en moins Mathieu Romain
Dans le monde en pleine expansion du bien-être, où le « flottant » et le « perché » peuvent parfois décourager les plus pragmatiques, une voix s’élève, posée et claire. C’est celle de Karine Lumeau. Médium et énergéticienne, elle est aussi—et c’est là que tout son projet prend son sens—une organisatrice passionnée.
Son projet, c’est le Salon du Bien-Être de Sauveterre-de-Guyenne. Un événement qu’elle chérit au point de l’avoir dédoublé. « Avant, c’était un par an, » confie-t-elle avec une chaleur dans la voix qui trahit un plaisir simple et profond. « Mais j’aime ça, organiser. » Elle est donc passée à deux éditions annuelles, une au printemps et une en novembre, celle du 23 novembre prochain étant la 6ème édition.
Karine Lumeau n’est pas une organisatrice comme les autres. Elle est l’architecte d’une ambiance.
Ce qui frappe chez elle, c’est l’alliance de la mystique et du concret. Elle parle de ses exposants, de la logistique, des 25 stands qu’elle doit agencer à la Salle Simone Veil. Elle explique son choix, mûrement réfléchi, de ne pas diffuser de musique. « Pour ne pas que ça devienne un bruit de fond, » dit-elle d’un ton pratique. « Pour que les gens puissent discuter et que les exposants puissent travailler. »
Puis, avec ce même ton pragmatique, comme s’il s’agissait de passer le balai, elle glisse le détail qui change tout : « Avant que le salon commence, je nettoie énergétiquement la salle. Et également le parking. »
Elle le fait pour « l’assurance » des visiteurs et des exposants de « passer un bon moment ». C’est sa compétence de médium et d’énergéticienne mise au service du collectif. Cette action, qu’elle pratique depuis les éditions précédentes, elle l’a vue faire la différence. « C’est le petit truc en plus, » sourit-elle.
Cette protection du lieu est loin d’être un gadget. Elle raconte, presque en aparté, cette anecdote d’une visiteuse qui, lors de l’édition passée, « balançait certaines saloperies » en touchant les stands. « On l’a gentiment invitée à sortir. » Karine Lumeau n’est pas seulement une hôte ; elle est la gardienne de l’énergie du lieu.
Cette rigueur, elle l’applique avant tout à sa sélection. C’est son combat. Son salon se veut une porte d’entrée, un lieu où la curiosité ne doit jamais être accueillie par du jargon ou de la condescendance.
« Je veux que ce soit accessible à tout le monde, » martèle-t-elle, sa voix se faisant plus ferme. « Ceux qui ont un discours perché, c’est non. »
Elle traque les « perchés chelou », ces praticiens qui, selon elle, desservent la profession. Sa méthode de sélection est directe. « Même si je ne les connais pas, je vais voir leur page Facebook, leur site… et je les appelle systématiquement. » Sa jauge est simple : « Je leur demande de m’expliquer leur pratique. Si même moi, j’ai rien compris, c’est pas possible. »
Elle ne recherche pas des vendeurs, mais des passionnés « en accord avec leur pratique », qui ne cherchent pas à « vendre à tout prix ».
Le résultat est un salon à son image : ancré, authentique et sécurisant. Le 23 novembre, 25 exposants (dont 9 nouveaux) et 11 conférences (sur les annales akashiques, les constellations familiales, l’astrologie…) se déploieront dans cet espace qu’elle aura méticuleusement préparé, tant sur le plan physique qu’énergétique.
De la lithothérapie à la communication animale, en passant par une tombola et des options végétariennes à la buvette (une demande des exposants qu’elle a, bien sûr, écoutée), le salon de Karine Lumeau n’est pas juste un événement. C’est la manifestation concrète de sa vision : un bien-être qui s’adresse à l’esprit, sans jamais décoller du sol.
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