Derrière le Nez Rouge : Florence Hammann Invite à la Liberté d’Être par le Clown

Loin des chapiteaux criards et des maquillages outranciers, le clown explore les profondeurs de notre humanité. Florence Hammann, formatrice passionnée, propose des stages pour révéler ou réveiller cet être unique qui sommeille en chacun de nous. Une invitation à lâcher prise, à jouer et à redécouvrir une liberté souvent oubliée.

Quand on évoque le clown, l’image qui vient spontanément est souvent celle du cirque, avec ses gags convenus et ses costumes exubérants. Pourtant, pour Florence Hammann, invitée de l’Interview Matinale sur REM Radio, le clown est bien plus que cela. C’est une créature étrange et fascinante, une « extrapolation de soi-même », une partie de nous qui ignore les conventions sociales pour mieux embrasser l’instant présent.

Le Clown : Un Miroir de Notre Humanité

« Le clown, il est dans le présent, dans l’instant, » explique Florence. Contrairement au comédien qui interprète un personnage extérieur, le clown naît de l’intérieur. « On fait naître un personnage vraiment de soi-même », précise-t-elle. C’est un travail d’exploration, de découverte de ses propres failles, forces, et sensibilités. « Le clown n’a pas de convention sociale, sauf celles qu’il se donne à lui-même. »

Cette absence de filtre, cette liberté déroutante, est peut-être ce qui effraie parfois. Florence Hammann évoque la peur du clown, potentiellement liée à l’image excessive des clowns de cirque type Barnum, mais aussi à cette imprévisibilité fondamentale : « Avec le clown, il peut tout arriver. » Pourtant, c’est précisément dans cette vulnérabilité et cette spontanéité que réside la richesse de l’expérience clownesque.

Des Stages pour Oser Être Soi

Florence Hammann, qui se définit plus comme une « directrice » qu’une « professeure » – « j’enseigne pas, je dirige […] je donne des directions » – propose des stages pour adultes, qu’ils soient novices ou aient déjà une pratique. L’objectif n’est pas de former des clowns professionnels, mais d’offrir un espace pour « révéler et réveiller les clowns ».

Le processus commence par un lâcher-prise corporel pour « lâcher un peu la tête », suivi d’exercices ludiques et d’improvisations, seul ou à plusieurs. « Le but, c’est que le plaisir soit là avant tout », insiste Florence. Dans un cadre bienveillant et sans jugement, en petit groupe (5 à 10 personnes), chacun est invité à explorer, à s’amuser de ses propres traversées. « C’est ça qui est fascinant avec le clown, c’est que justement chacun a son vécu, chacun a son corps, a son histoire, a sa poésie, son univers, et le clown permet justement d’exprimer tout ça. »

Parfois, le clown révèle des facettes inattendues de notre personnalité. Florence raconte avec amusement avoir découvert sa propre « clown obsessionnelle » lors d’un stage autour d’un texte sur la vaisselle : « C’était une vraie jubilation de regarder les gens avec cette folie là de dire ‘mais non, la vaisselle, il faut pas faire tremper, quelle idée de faire tremper la vaisselle, c’est dégueulasse !' »

Les Prochains Rendez-vous : Week-ends et Immersion

Plusieurs stages sont programmés dans les semaines à venir :

• Week-ends à Nérigean (au Jardin d’Alice) :
  • 29-30 mars et 12-13 avril : Sur le thème de « La Présence ». « On a souvent tendance à vouloir faire beaucoup, et en fait, des fois, il n’y a pas besoin de faire, il suffit d’être », explique Florence. Ces week-ends sont idéaux pour une première approche ou pour approfondir sa pratique.
• Stages Immersifs « Clownzinade » à Bagas (6 jours, hébergement et repas compris) :
  • 5-11 mai : « Moi, Clown ? ». Une immersion pour ceux qui désirent aller plus loin dans la découverte de leur propre clown, dans un cadre propice à la création collective.
  • 9-14 juin : Stage d’écriture. Centré sur la création d’une forme courte, ce stage aboutira à une présentation publique lors de la Clownzinade de Bagas, le samedi 14 juin après-midi.

Ces stages sont une opportunité unique de se reconnecter à sa spontanéité, de jouer avec ses émotions et de partager une expérience humaine forte. Car, comme le rappelle Florence Hammann, le clown n’existe que dans le regard de l’autre : « Le clown existe seulement devant un public, donc il faut aller devant le public. »

Pour en savoir plus et s’inscrire :
Rendez-vous sur le site de Florence Hammann : https://flohamm.wixsite.com/formations-clown

Podcast: Play in new window | Download

S'abonner à nos podcasts Apple Podcasts | RSS | More

L'interview matinale