
De Gornac à la Marine Nationale : Louna, 16 ans, répond à l'appel du large Mathieu Romain
À 16 ans, alors que la plupart des jeunes de son âge préparent leur rentrée au lycée, Louna, habitante de Gornac, s’apprête à larguer les amarres pour une aventure hors du commun. Le 8 septembre, elle intégrera l’École des Mousses de la Marine Nationale à Brest. Un projet mûrement réfléchi, né d’une véritable vocation, que sa mère Fabienne soutient avec un mélange de fierté et d’émotion.
Pour Louna, le parcours scolaire classique manquait de concret et de passion. « Je m’ennuyais un petit peu, ce n’est pas trop ce qui me plaisait », confie-t-elle. Le déclic a eu lieu lors de sa classe de troisième, après la visite d’un forum des métiers en uniforme. Mais c’est une intervention de militaires dans son lycée qui a scellé sa décision. En écoutant un représentant de la Marine Nationale, Louna a ressenti une évidence. « J’ai appelé ma mère et j’ai dit : Maman, en fait, c’est ça que je veux faire. J’ai des papillons dans le ventre, je veux rentrer dans la Marine Nationale. »
Loin d’être un coup de tête, l’engagement de Louna est le fruit d’un processus de sélection exigeant. Tout a commencé par un entretien d’information au CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées), suivi d’un entretien de motivation pour évaluer la solidité de son projet. Elle a ensuite passé avec succès une série de tests : un bilan médical complet pour vérifier son aptitude physique, puis des tests psychotechniques et un entretien avec une psychologue pour s’assurer de sa stabilité émotionnelle et de sa capacité à intégrer un milieu aussi structuré que l’armée.
L’École des Mousses propose une formation de dix mois qui prépare des jeunes de 16 à 18 ans à devenir des matelots. Durant cette année, Louna apprendra les bases du métier de marin avant de se spécialiser. Parmi les treize spécialités proposées, une a particulièrement retenu son attention : matelot pont d’envol. Un rôle crucial qui consiste à guider les avions de chasse lors des décollages et atterrissages sur un porte-avions, comme le Charles de Gaulle. « Ce qui me plaît, c’est de pouvoir bouger, de faire du sport. Je vais pouvoir me dépenser comme j’aime », explique la jeune fille, déjà passionnée d’escrime à Targon.
Pour sa mère, Fabienne, voir son aînée prendre son envol si jeune est une source d’émotions contrastées. L’éloignement — Brest n’étant pas la porte à côté — et les longues périodes sans se voir sont une source d’appréhension. Mais la fierté l’emporte largement. « Voir son enfant de 16 ans vouloir servir son pays, c’est stylé ! », sourit-elle. « Je suis surtout fière qu’elle se soit accrochée à cette idée, qu’elle l’ait défendue. Elle a l’air vraiment sûre d’elle, et elle a une détermination qui a un prix. »
Ce projet est aussi, pour Fabienne, un exemple inspirant pour d’autres parents : celui de faire confiance à ses enfants et de les accompagner dans leurs choix, même s’ils sortent des sentiers battus.
Le 8 septembre, Louna commencera une nouvelle vie, guidée par sa détermination et l’amour des siens. Une jeune femme qui a choisi de ne pas attendre pour trouver sa voie et qui prouve que la valeur, décidément, n’attend pas le nombre des années. Bon vent, Louna !
De Gornac à la Marine Nationale : Louna, 16 ans, répond à l’appel du large Mathieu ROMAIN
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