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De Compostelle au Japon : les chemins de traverse de "Parlons Terroir" Patrick Couzineau
Dans ce nouveau numéro de « Parlons Terroir », Patrick Couzineau nous invite à un voyage éclectique et passionnant. De la spiritualité des grands chemins de pèlerinage aux coulisses du journalisme d’investigation, en passant par la vitalité culturelle de Marmande, l’émission brosse le portrait de ceux qui, chacun à leur manière, arpentent et animent notre territoire. Une heure de radio riche en rencontres, à retrouver en podcast.
Le premier invité, Edmond Gallion, n’est pas un randonneur ordinaire. Pour cet habitant de Sainte-Bazeille, la marche a d’abord été une prescription médicale, une réponse à la dépression et aux soucis de santé. Tout a commencé modestement, par quelques tours du lac de Beaupuy, avant qu’un reportage télévisé sur Saint-Jacques-de-Compostelle ne provoque le déclic. C’était il y a dix ans. Depuis, Edmond n’a cessé de marcher.
Au micro de Patrick Couzineau, il raconte avec une émotion palpable ce premier pèlerinage vers l’Espagne, puis les autres : le chemin de Stevenson dans les Cévennes, la Via Francigena vers Rome. Des milliers de kilomètres qui sont devenus un véritable « cheminement intérieur ». C’est sur la route qu’il a rencontré Ingo, venu d’Allemagne, devenu son fidèle compagnon de route. Ensemble, ils partagent cette quête de simplicité et de rencontres.
Aujourd’hui, un nouveau départ se prépare. Edmond s’envole pour le Japon, où il retrouvera Sky, un marcheur japonais rencontré sur le Camino. Il s’apprête à parcourir une partie du pèlerinage de Shikoku, un circuit de 1200 km reliant 88 temples. Une aventure qu’il relate dans son livre, « De Compostelle à Shikoku, un chemin de renaissance ».
L’émission nous transporte ensuite au Festival International du Journalisme de Couthures-sur-Garonne, pour un entretien avec Fabrice Arfi, co-responsable des enquêtes à Mediapart. Avec pédagogie, il décortique le modèle et la philosophie de son journal : une indépendance farouche, garantie par l’absence de publicité, de subventions et d’actionnaires extérieurs. « Seuls nos lectrices et nos lecteurs peuvent nous acheter », résume-t-il.
Pour lui, le rôle du journalisme n’est pas de donner une opinion, mais de fournir des faits vérifiés, une « grammaire commune » qui permet au citoyen de se forger son propre avis. Il revient sur l’affaire Cahuzac, emblématique de cette démarche qui a prouvé que l’investigation de Mediapart ne s’arrêtait à aucune chapelle politique. Face aux pressions et aux tentatives de déstabilisation, Fabrice Arfi défend un combat « joyeux » pour le droit de savoir, pilier essentiel de la démocratie.
Enfin, retour sur le terrain local avec Joël Hocquelet, maire de Marmande. Interrogé sur la vitalité de sa ville, il met en avant une politique culturelle et sportive volontariste. Il souligne le succès de la saison estivale et l’importance des « Dimanches au cloître », des événements gratuits qui rendent la culture accessible à tous.
L’attractivité de Marmande passe aussi par le sport, avec plus de 70 disciplines proposées. Le maire a d’ailleurs profité du passage du directeur du Tour de France à Agen pour plaider la cause de sa ville comme future étape. Il évoque également le budget participatif, une initiative qui fait germer des idées venues directement des citoyens pour embellir et dynamiser la cité. Un témoignage de la fabrique quotidienne d’une ville qui se veut ouverte et animée.
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De Compostelle au Japon : les chemins de traverse de « Parlons Terroir » Mathieu ROMAIN
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