C’est Baud c’est bon 12 septembre 2025 : Bernadette Cazenabe – Xavier Huneau

C’est une rentrée placée sous le signe de l’humain et de l’entraide sur les ondes de REM 98.4. L’émission « C’est beau, c’est bon », animée par Gérard, a mis en lumière deux figures locales qui, chacune à leur manière, tissent du lien social là où il se délite parfois : Xavier Hunaud et Bernadette Cazenabe. Entre nez rouges et recyclerie solidaire, plongée au cœur de l’Entre-deux-Mers qui se bouge.

Le rire comme soin : l’approche des Givrés du Plumau

Il a troqué ses bilans comptables contre un nez rouge. Xavier Hunaud, fondateur de l’association Les Givrés du Plumau, célèbre deux décennies d’engagement. Loin du cliché du clown de cirque qui performe devant une foule, Xavier pratique ce qu’il appelle une « intervention non médicamenteuse ». Son terrain de jeu ? Les chambres d’hôpitaux, les EHPAD ou les instituts pour jeunes autistes.

Sa démarche repose sur l’instant présent et l’improvisation totale. Que ce soit auprès d’enfants en oncologie ou de seniors atteints d’Alzheimer, l’objectif est de briser l’isolement. « Le costume est essentiel, il renvoie directement à l’enfance », explique Xavier. Il raconte avec émotion cette dame de 102 ans, résidente en EHPAD, s’émerveillant de pouvoir enfin parler à un clown, chose interdite dans sa jeunesse.

Pourtant, cette « bouffée d’oxygène » a un coût. Malgré la reconnaissance des soignants qui voient les tensions s’apaiser lors de son passage, les financements restent le nerf de la guerre. L’association, reconnue d’intérêt général, cherche activement des donateurs (particuliers ou entreprises) pour continuer à offrir ces moments de grâce à Cadillac, La Réole ou Langon.

30 ans de lutte contre le gaspillage et la précarité

De son côté, Bernadette Cazenabe porte haut les couleurs de Partage Sans Frontières. Née en septembre 1995, l’association fête ses 30 ans d’existence. Basée à Saint-Macaire et disposant d’une antenne à Auros, la structure a deux missions : aider les plus démunis et lutter contre le gaspillage via le réemploi.

« Nous ne sommes pas une déchetterie », rappelle fermement la présidente. Face à l’afflux de la fast fashion et d’objets en mauvais état, l’association doit filtrer. Mais pour ce qui est valorisable – vaisselle, livres, petits meubles, vêtements propres – c’est une véritable caverne d’Ali Baba solidaire. Les ventes permettent de financer des aides directes (comme l’achat récent de vêtements pour une mère isolée) ou des actions internationales, du Burkina Faso à l’Ukraine.

L’association lance d’ailleurs un appel aux bénévoles et aux dons pour faire face à une demande croissante. Pour marquer le coup de cet anniversaire symbolique, une journée spéciale est prévue le 10 octobre prochain à Saint-Macaire, promettant quelques surprises pour remercier donateurs et clients fidèles.

Ces deux initiatives prouvent que la solidarité en Gironde n’est pas un vain mot, qu’elle passe par un sourire au chevet d’un malade ou par la seconde vie donnée à un manteau oublié.

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