play_arrow

L'interview matinale

À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel

micMathieu Romaintoday6 octobre 2025 13

Arrière-plan
share close
  • cover play_arrow

    À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel Mathieu Romain


À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel

Il y a des rencontres qui semblent écrites, des ponts jetés entre deux univers que rien ne prédestinait à se croiser. D’un côté, le monde feutré du bien-être, des thérapeutes et des artisans locaux. De l’autre, l’énergie rythmée des majorettes, l’éclat des bâtons qui dansent dans les airs. Au cœur de cette alliance inattendue : deux femmes, deux présidentes d’association, Marie-Laure et Patricia. Et une conviction commune : créer du lien à Saint-Germain-du-Puch.

Quand Marie-Laure, présidente de Sud-Ouest Talent, parle, c’est avec le calme et la force tranquille de celle qui bâtit dans la durée. Depuis seize ans, elle orchestre des événements à Saint-Germain-du-Puch, son village, auquel elle est, dit-elle avec une chaleur perceptible dans la voix, « très, très attachée ». Sa mission, transmise comme un héritage familial, est d’offrir une vitrine aux talents qui l’entourent : créateurs, producteurs, artistes. Ce qui n’était au départ qu’un marché de créateurs a organiquement évolué. Poussée par la demande, Marie-Laure a ouvert les portes aux thérapeutes, transformant son rendez-vous annuel en un véritable salon du bien-être. « On s’est dit, pourquoi pas ? », raconte-t-elle avec une simplicité qui masque à peine la passion d’entreprendre.

Cette ouverture d’esprit, c’est ce qui a permis à la magie d’opérer. Un jour, un appel. C’est Mélanie, la nouvelle secrétaire des Bâtons Bleus de Guyenne, l’association de majorettes de Sauveterre présidée par Patricia. Elle cherche des scènes pour sa troupe. Marie-Laure n’hésite pas. « Une découverte totale », admet-elle en souriant. Mais l’évidence s’impose : « les majorettes restent un art ».

Plus qu’une animation, une philosophie

Pour Patricia, cette invitation est une reconnaissance. À la tête des Bâtons Bleus depuis huit ans, elle porte une discipline qui, au-delà du folklore, est un véritable exutoire. Quand on lui demande ce que représente son association, sa réponse fuse, claire et directe : c’est un lieu pour « passer de bons moments, d’évacuer le stress de la semaine ». Le bien-être, le voilà. Loin des clichés, le lancer de bâton devient une méditation en mouvement, une façon de se reconnecter à son corps et au collectif.

Cette philosophie résonne parfaitement avec celle de Marie-Laure. Son salon, elle le veut accessible à tous. Les ateliers et conférences y sont gratuits, un choix délibéré pour qu’il n’y ait « pas d’enjeu financier ». C’est un espace où l’on vient pour découvrir, partager, sans barrière à l’entrée. Une générosité qui se prolonge bien après l’événement : les invendus alimentaires sont redistribués dès le lendemain aux SDF de Libourne, une idée soufflée il y a des années par sa fille, alors âgée de 13 ans. Une anecdote qu’elle partage avec une fierté maternelle touchante, révélant le moteur profondément humain de son engagement.

Un rendez-vous où les talents s’entremêlent

Le week-end du 1er et 2 novembre, la salle Antoine Arieu de Saint-Germain-du-Puch ne sera donc pas seulement un salon. Ce sera le théâtre vivant d’une communauté qui se rencontre. On y trouvera des artisans, 40 exposants, 37 thérapeutes, des food-trucks, des animations musicales, et bien sûr, la performance des majorettes. Le dimanche à 11 heures, les Bâtons Bleus de Guyenne, accompagnés pour l’occasion par les Salamandre de Cognac, feront tournoyer leurs bâtons, mêlant leur énergie à celle, plus posée, du salon.

À travers la voix de ces deux femmes, c’est toute la richesse du tissu associatif local qui se dessine. Loin des grandes machines événementielles, Sud-Ouest Talent et les Bâtons Bleus de Guyenne nous rappellent qu’avec de la volonté, de l’ouverture et une solide équipe de bénévoles, on peut créer des moments de grâce. Des instants où l’artisanat, la thérapie et l’art populaire ne font plus qu’un, réunis par le simple plaisir d’être ensemble.

  • cover play_arrow

    À Saint-Germain-du-Puch, le bien-être se conjugue au pluriel Mathieu ROMAIN


L'interview matinale

Rate it