Panne chez Cloudflare : internet est tout cassé

Le jour où Internet a trébuché sur un câble chez Cloudflare (et où l’on a dû cuisiner sans Marmiton)

C’était le calme avant la tempête. Ou plutôt, le calme pendant la tempête. Ce midi, aux alentours de 12h50, un frisson d’effroi a parcouru l’échine de l’humanité connectée. Non, ce n’était pas une invasion alien, ni la fin du monde maya avec quelques années de retard. C’était pire. Bien pire.

Cloudflare a décidé de faire une sieste.

Pour ceux qui pensent que Cloudflare est une marque de vêtements de pluie pour hipsters, détrompez-vous. C’est le videur de la boîte de nuit qu’est Internet. Le grand manitou invisible qui gère la sécurité, la fluidité et qui s’assure que vous accédez à vos sites préférés sans vous prendre les pieds dans le tapis numérique. En gros, c’est la colonne vertébrale du web. Et quand la colonne lâche, tout le corps s’affale.

Patatras numérique

Le résultat ? Une scène de désolation digne d’un film catastrophe à petit budget. D’un coup, des millions d’internautes se sont retrouvés face à des pages blanches, des erreurs 502 et ce petit dinosaure de Chrome qui court dans le désert.

Mais le drame est humain, mes amis. Pensez à ce pauvre étudiant qui ne peut plus accéder à Marmiton pour savoir combien de temps cuire ses pâtes (indice : pas 45 minutes). Pensez à l’hypocondriaque qui, en pleine crise d’angoisse, tente d’aller sur Doctissimo pour vérifier si son mal de tête est bien une tumeur au cerveau foudroyante, et qui se retrouve seul face à sa propre mortalité parce que le site ne charge pas. Une tragédie, je vous dis.

Le grand silence

Même Les Numériques et Feedly ont sombré. On ne peut même plus lire des tests de grille-pains connectés pour passer le temps. Cloudflare, cette société américaine qui porte le monde sur ses épaules virtuelles, n’a pas encore expliqué pourquoi elle a lâché la balle. Attaque de pirates ? Stagiaire qui a renversé son café sur le serveur principal ? Mystère.

En attendant, nous sommes forcés de faire l’impensable : lever les yeux de nos écrans, regarder nos collègues et peut-être même… leur parler. Courage, ça ne devrait pas durer. Enfin, on l’espère.