Vague d’inscriptions racistes à La Réole : la municipalité porte plainte et les élus condamnent unanimement

Vague d’inscriptions racistes à La Réole : la municipalité porte plainte et les élus condamnent unanimement

La ville de La Réole est sous le choc après la découverte, ce mercredi 10 septembre, de près d’une trentaine d’inscriptions à caractère raciste sur des véhicules et du mobilier urbain. Face à ces actes de vandalisme haineux, la municipalité a annoncé son intention de porter plainte et la classe politique locale a réagi d’une seule voix pour condamner ces agissements.

Un réveil teinté d’indignation pour de nombreux habitants de La Réole. Selon des informations rapportées par le journal Sud Ouest dans son édition du 11 septembre, près de trente tags injurieux ont été découverts ce mercredi matin. Les auteurs ont ciblé des voitures en stationnement ainsi que des équipements publics, notamment une aire de jeux pour enfants. Parmi les inscriptions, des messages racistes et des références à la prochaine élection présidentielle avec la mention « RN 2027 ».

La réaction du maire de la commune, Bruno Marty, ne s’est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, il a exprimé sa « profonde indignation face aux tags ignobles ». Citant une phrase de sa déclaration, il a réaffirmé les valeurs de sa commune : « À La Réole, nous refusons la haine et le racisme. Nous resterons unis, solidaires et fiers de notre ville ».

Une condamnation politique unanime

L’onde de choc a rapidement dépassé la mairie, provoquant une condamnation unanime sur l’échiquier politique local. Rémy Berthonneau, qui fut candidat du Rassemblement National lors des dernières législatives, a fermement dénoncé des actes « indignes » et « abjects », soulignant que ces mots « visent à abîmer notre unité ».

De son côté, la députée (LFI) de la 12ème circonscription, Mathilde Feld, a également publié un communiqué pour fustiger des « actes odieux ». Elle y a exprimé son soutien total aux victimes, rappelant que « les intimidations et insultes racistes n’ont de place ni à La Réole, ni dans notre République ». Cette convergence des condamnations, de La France Insoumise au Rassemblement National, souligne la gravité des faits.

Une enquête ouverte par la gendarmerie

Sur le plan judiciaire, la municipalité de La Réole a confirmé qu’elle allait déposer plainte. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie. D’après notre confrère Sud Ouest, les enquêteurs pourront s’appuyer sur les images des caméras de vidéoprotection de la ville pour tenter d’identifier le ou les auteurs. Ces actes de vandalisme sont passibles d’une amende de 3 750 euros et de travaux d’intérêt général.

Ces faits ne seraient pas totalement isolés. La gendarmerie aurait déjà eu à traiter deux affaires similaires sur le secteur à la fin du mois d’août, ce qui laisse craindre une répétition de ces actes haineux sur notre territoire du Sud-Gironde.