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L'interview matinale

« Il faut en parler » : Jean-Marc Laurent alerte sur les risques de la Dépakine pour la descendance masculine

micMathieu Romaintoday11 mars 2025

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    "Il faut en parler" : Jean-Marc Laurent alerte sur les risques de la Dépakine pour la descendance masculine Mathieu Romain


« Il faut en parler » : Jean-Marc Laurent alerte sur les risques de la Dépakine pour la descendance masculine

Jean-Marc Laurent, ancien homme de radio et père de Margot, 16 ans, atteinte de troubles neurodéveloppementaux, était l’invité de REM Radio. Il est venu témoigner d’une réalité méconnue : les dangers de la Dépakine, un médicament antiépileptique, sur la fertilité masculine et la santé des enfants à naître. Un combat d’information qu’il mène aux côtés de l’APESAC (Association d’Aide aux Parents d’Enfants Souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant).

Dépakine : au-delà des risques pour les mères, un danger pour les pères

La Dépakine (valproate de sodium) est un traitement prescrit contre l’épilepsie. Si ses effets tératogènes (provoquant des malformations) sur les fœtus sont connus lorsque la mère est traitée, l’impact sur la descendance des hommes sous Dépakine est resté longtemps ignoré. Jean-Marc Laurent, lui-même traité, a vu sa fille Margot naître avec de multiples troubles : dyspraxie (difficulté à coordonner les mouvements), dyslexie (troubles de l’apprentissage de la lecture), troubles de l’attention… « Elle n’avait pas d’équilibre […] Il a fallu lui apprendre que ton cerveau ne te donne pas l’indication maintenant. C’est quand même grave ».

Un parcours de père et un engagement pour la reconnaissance

Confronté aux difficultés de sa fille, Jean-Marc Laurent a d’abord ressenti une immense culpabilité : « J’ai culpabilisé d’avoir transmis des handicaps qu’elle n’aurait sûrement pas eus si je n’avais pas pris cette molécule ». Cette prise de conscience l’a conduit à arrêter son métier en 2016 pour se consacrer à Margot, mais aussi à rejoindre l’APESAC : « Le but n’est pas de convaincre à tout prix, mais au moins de prévenir ».

Grâce à l’action de l’APESAC et de sa fondatrice Marine Martin, les mères traitées ont été reconnues victimes. Une récente étude menée au Danemark, en Suède et en Norvège confirme désormais les risques pour les enfants dont les pères étaient sous Dépakine : « On a un écart important, 6 % dans cette étude par rapport au Valproate, contre 1,5 à 2 % voire 3 % avec un autre médicament. »

« N’ayez pas peur » : l’appel à l’information et à la transparence

Jean-Marc Laurent appelle à une meilleure information des patients et à une vigilance accrue des professionnels de santé : « Il faut absolument que les médecins parlent avec le père et trouvent une alternative à ce traitement avant de concevoir un enfant ». Il martèle : « Il faut arrêter le médicament 3 mois avant la conception ».

Il encourage également à la transparence : « Si vous donnez votre sperme, qu’on vous pose des questions sur vos traitements médicaux, c’est important de répondre réellement ce que vous prenez. L’honnêteté, ça paye toujours à la fin. »

Contacter l’APESAC

Pour toute question ou témoignage, l’APESAC est joignable au 01 76 54 01 34.

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